lundi 24 octobre 2016

Le futur de l'édition

2024. 
Cyril Hanouna est élu président. 

Grâce au plan ambitieux "une télévision dans chaque pièce de la maison" lancé par le gouvernement, il est devenu inutile de savoir lire. C'est désormais la crise dans l'édition et pour survivre, quelques éditeurs décident de fusionner...
D'autres changements du panorama éditorial sont prévus... 

mercredi 12 octobre 2016

Nouvelles de fin d'année

J'aime bien ce blog... il a l'air à l'abandon comme ça mais j'y suis attaché.
C'est certain qu'aujourd'hui l’instantanéité est à chercher du côté des réseaux sociaux et que les blogs ont fait leur temps... Pourtant de temps à autre, j'aime bien venir ici y poser une  pierre pour faire le point de l'édifice éditorial que nous construisons patiemment. C'est moins évanescent.

Plusieurs nouvelles :

- Anne vient de terminer aujourd'hui notre prochain album de bande dessinée dont la sortie est prévue en mars 2017 chez Delcourt. Ce projet aura vécu de nombreuses vies, connu trois illustratrices différentes mais aura fini par exister envers et contre tout, grâce à Anne. Venue dépanner au départ elle a fini par s'approprier complètement le projet. Selon moi, ça sera sans doute l'un de ses plus beaux travaux. Il reste la couverture à valider avec l'éditeur et en avant Guingamp !
Chaussette - Delcourt - Mars 2017




- Bertrand Gatignol est actuellement dans Le Voleur de souhaits (en tout bien tout honneur), et c'est très beau !
Quand je regarde cette histoire écrite sur mesure pour lui (j'avais ses dessins en tête lorsque je scénarisais), je me dis que c'est le bon dessinateur sur le bon projet. Les expressions des personnages sont parfaites et la vie les habite comme s'ils existaient réellement. Il me tarde !
Le Voleur de souhaits - Delcourt - Mars 2017


- C'est avec un immense plaisir que nous avons signé avec Anne pour une série de romans jeunesse. Deux tomes sont déjà écrits et le premier sortira en septembre 2017 et se nommera Professeur Goupil. Nous serons dans une très belle collection chez un magnifique éditeur mais comme nous n'avons pas le droit d'en parler, je n'en dirai pas plus. J'ajoute juste que je n'ai jamais été aussi libre qu'avec ce projet et que le héros est un misanthrope un peu barré qui me rappelle vaguement quelqu'un...
Professeur Goupil - Éditeur mystère - Septembre 2017


- Dans trois mois, je devrais avoir terminé le scénario du tome 1 des Chroniques de l'île Perdue, pour les éditions Soleil dans la collection Métamorphose. Ça fera peur et c'est sans doute le livre le plus ambitieux que j'aurai écrit. Je tente une nouvelle façon de travailler sur ce titre dans le sens où je suis sur une écriture automatique de type roman sur le vif, que je tronçonne ensuite et structure pour découper des planches. Il y a beaucoup de souffrances sur ce titre (pour diverses raisons) mais j'espère que c'est pour le meilleur.
Chroniques de l'île Perdue - Soleil coll. Métamorphose -  fin 2017


- Enfin, parmi les invitations en salon que nous recevons, certains respectent les préconisations de la charte des auteurs et illustrateurs jeunesse (ce qui de ma modeste expérience devient de plus en plus rare apparemment, puisque entre les baisses de budget et les collègues auteurs qui acceptent tout et n'importe quoi et en redemandent, se prévaloir de ces préconisations semble de plus en plus insolite) et nous sommes toujours ravis de nous y déplacer pour aller y défendre nos livres.
Nous serons ainsi à Fougères les 18, 19 et 20 novembre prochain !


Nous aurons ainsi le plaisir de dédicacer les Jours Sucrés (je réfléchis actuellement à une suite qui soit en même temps un récit indépendant) et Le Temps des Mitaines dont le tome 2 est sorti durant l'été... Achetez le si ce n'est fait ! :)


Mille autres projets sont en cours ou en gestation (je viens de finir un roman sur le harcèlement scolaire avec les dessins d'un grand monsieur... mais chut !), mais je reviendrai ici en parler.
 Voilà ! See you !


PS - J'ai répondu cet été à des questions pour le dernier numéro du magazine Citrouilles et j'ai posé des questions à l'immense Fred Bernard, sur la Mare aux mots.

samedi 9 juillet 2016

Le Temps des Mitaines 2 dans les rayons !


Le Temps des Mitaines, Cœur de Renard est sorti le 6 juillet, tout doucement sans un bruit...
Cette évocation du silence n'est pas vraiment une image puisque nombre de libraires spécialisés BD en France ignoraient la sortie du livre (mais ce n'est franchement pas leur faute) et nombre de libraires tout court (en tout cas sur Bordeaux) ne l'avaient pas le jour de la sortie.
Du coup, il reste les lecteurs au sens large pour éventuellement faire vivre ce livre.
Bibliothécaires, si vous adhérez au parti pris de ce tome 2, partagez votre lecture comme vous l'aviez fait pour le tome 1 ; libraires de tout poil ou même imberbe, vous verrez que ce livre parle aussi de vous et si vous l'aimez, faites le découvrir ; lecteur de l'été, il n'y a quasiment pas de nouveauté BD en juillet et août donc fonce, vas-y...


Alors, ça parle de quoi ? L'éditeur dit :
C’est l’été au village des Mitaines et l’ambiance n’est plus ce qu’elle était. Il faut dire qu’en découvrant son super pouvoir le candide Arthur est devenu très imbu de lui-même. Personne ne peut plus le supporter, surtout Kitsu, la jolie renarde, avec qui il fait son stage chez des horticulteurs, au bord de la faillite. Réussiront-ils à les sauver ?

Moi j'ajoute que le livre est plus court, qu'il est différent mais conforme à l'univers créé et respectueux des personnages donc j'espère qu'il vous plaira.

Vous pouvez lire les premières pages par ici sur le site de Didier Jeunesse !
Et merci aux fans qui ont snipé la sortie de cette BD et nous l'ont fait savoir rapidement, ça fait chaud au coeur !


Alors pour le moment, niveau critique c'est le quasi désert, sachant qu'il y en a eu une sur un site spécialisé BD qui dit que c'est trop complexe pour les enfants, et une sur un blog qui a adoré.
De vrais lecteurs choupinous nous ont aussi écrit leur avis, en espérant qu'ils transmettent cet enthousiasme aux hésitants. Je conclue donc avec eux (naturellement, leur âge a été changé pour faire croire qu'il s'agit d'enfants qu'on force à lire des livres. C'est plus rigolo) :

Amandine, 10 ans : Les préoccupations d'actualité sont traitées avec finesse. Il y a toujours de la place pour l'humour et la joie de vivre. Les dessins d'Anne sont parfaits dans cet univers. Le traitement des couleurs et du découpage, encore plus soignés que dans le premier. J'adore aussi le format court, idéal, comme une aparté estivale.

Ludivine, 9 ans : Je le trouve encore plus maîtrisé que le premier, que ce soit dans l'illustration ou la narration J'ai beaucoup aimé les nouveaux personnages.

Hubert, 12 ans et demi (et donc déjà heureux papa) : La thématique est géniale, je suis super content de donner à voir à mon gamin un sujet sociétal bien mené, pas du genre artificiel mais comme ingrédient principal. Ce n'est ni simpliste ni manichéen.

Charlotte, 4 ans : Il est très joli, très chouette et j'adore le choix du changement de saison !

Solène, 14 ans : Ce livre est beau, tellement... l'étagère des boissons, l'arbre qui envahit la page... pour ne parler que des grandes planches sur lesquelles j'ai du m'arrêter plus de secondes que nécessaires à la compréhension... et cette page de titre!  c'est beau, c'est doux mais contrairement à la dernière critique que je vous ai envoyé, ça n'est pas simple... c'est plein de détails, plein de beauté, plein de plaisirs pour les yeux.


Bref, foncez chez votre libraire et s'il ne l'a pas, commandez le lui !
Des petits cœurs d'avance !


Ps - J'ai volé les photos à Than, Coralie et Marie, trois supers lectrices :)



Edit du 12 juillet : Interview de ma pomme à lire dans Citrouille le magazine des librairies Sorcières.


http://librairies-sorcieres.blogspot.fr/2016/07/loic-clement-scenariste-du-temps-des.html

mercredi 1 juin 2016

Point éditorial Juin 2016

Hello par ici. Petit point éditorial comme j'aime bien faire de temps en temps.

Bonne nouvelle pour commencer : Les Jours Sucrés va être réimprimé ce qui est signe qu'il se vend doucement régulièrement. On en est très heureux et c'est une belle récompense après un an de travail !

Autre bonne nouvelle : nous avons terminé le 2eme tome du Temps des Mitaines et la sortie suit bientôt. Rendez-vous le 4 juillet en librairie pour une aventure très éloignée du premier opus. Ça risque de dérouter certains lecteurs mais nous avons pris en tout cas du plaisir à explorer une veine assez sociale et humaine... 


Du coup, nous travaillons actuellement à un dossier éditeur pour un album jeunesse (pas une BD donc) dont j'ai terminé l'histoire. C'est toujours avec Anne au dessin (ça se voit qu'on aime travailler ensemble ?) et ça parle d'un misanthrope qui s'humanise au contact de créatures de Frankenstein azimutées... Espérons qu'un éditeur sera intéressé.

Dès la fin de semaine, Anne devrait commencer notre nouvelle bande dessinée à paraître aux éditions Delcourt. Je n'en dis rien par superstition car c'est un projet compliqué dans sa genèse...

Et sinon, avec Stéphane Benoit nous avons réellement entamé le travail sur Les Larmes d'orichalque puisque je suis en pleine écriture du scénario. Ça sera chez Akiléos l'année prochaine et ça sera de la BD jeunesse qui contera les enquêtes de Caleb Inari et son fidèle acolyte Doglass.


Par ailleurs, j'ai discuté avec mon ami Bertrand Gatignol il y a peu de temps et outre les très bonnes nouvelles concernant la ressortie de Pistouvi en noir et blanc (il était épuisé depuis un moment chez Dargaud) et la sortie chez Métamorphose de la suite de Petit intitulée Demi-sang, il m'a appris qu'il commençait à travailler sur notre livre commun dans les jours qui viennent. J'ai hâte de voir le résultat... 


Pour finir ce post récapitulatif, j'ajouterais qu'Anne et moi devrions pouvoir annoncer une bonne nouvelle très bientôt (mystère) et que nous projetons de republier Shä & Salomé dans une version augmentée dans le cadre d'un crowdfunding. Mais comme tout ceci prend du temps, ça sera pas pour tout de suite.



Je vous laisse avec une image collector puisqu'il s'agit du premier livre qu'Anne et moi avons réalisé ensemble et que personne ne possède (ou presque). Il s'agit de nouvelles et de contes que j'ai écrit quand j'étais adolescent et qu'Anne a eu la gentillesse de mettre en page et parfois d'illustrer.
Ça m'a amusé de repenser à ce vieux livre et je trouve rigolo de le faire sortir des limbes en le postant ici ! ^^



See you folks. 



vendredi 29 avril 2016

Star Wars #2



Après avoir écumé la galaxie des anecdotes sur Star Wars - Un nouvel espoir, grâce au plus merveilleux des livres, il me semblait naturel d'enchainer avec le 2eme making-of traduit chez Akileos et portant sur L'Empire Contre-attaque.
Bon, en résumé ce que je retiens de ma lecture (encore une fois) passionnante, c'est que contrairement à ce que je m'imaginais, le tournage de cet épisode sans doute le plus aimé des fans, s'est fait vraiment dans la grande douleur. Encore plus d'épreuves que sur l'épisode précédent, c'est dire... Cela dit, comme je ne m'intéresse qu'aux anecdotes insolites de tournage, je rendrai pas vraiment compte des tensions entre Irvin Kershner le réalisateur et Harrison Ford, Carrie Fisher et Mark Hamill...

Voilà, si vous n'avez pas ce livre merveilleux et que vous êtes fans de Star Wars, ben... la seule chose que je peux vous dire c'est que finalement, vous n'êtes pas si fan que ça :)
Et si vous achetez le livre en passant par le lien de l'image ci-bas, je toucherai un peu de sous dessus...


Allez, fin de l'instant vénal et place aux anecdotes, épisode 2 :

- Suite au succès démentiel de Star Wars, toutes sortes de rumeurs dans les médias firent état de deux suites qui auraient été tournées pendant la réalisation du premier. Le second épisode déciderait de qui gagnerait le cœur de la belle et mettrait en avant une nouvelle bataille contre Dark Vador et ses disciples. Le troisième verrait le retour de Ben Kenobi qui tenterait de restaurer l'ordre Jedi.

- Rumeurs rumeurs donc, mais ce qui est vrai par contre, c'est qu'en 1977, Lucas avait couché sur papier une toute autre numérotation de la saga que celle que l'on connaît aujourd'hui. Le film original était l'épisode 6, et avant il y aurait donc eu un prélude avec le 1, une trilogie Clone Wars avec les épisodes 2, 3 et 4 et le 5 aurait été un point de jonction en épilogue / prologue.
Heu... J'ai rien compris...

- Avant de devenir Yoda, le vieux maître imaginé pour compléter la formation de Jedi de Luke était bien différent et s'appelait "Buffy le gardien".
Joss Whedon connaissait-il cette anecdote ?

- 2 décembre 1977, Lucas évoque les origines de l'amitié entre Han et Chewbacca :
"C'est dû au fait que Han s'est retrouvé orphelin, a atterri sur la planète wookie et a été élevé par les wookies."
Han = Tarzan, Cheetah = Chewie ?

- Le même jour, Lucas suggère que la planète sur laquelle Luke devra parfaire son entrainement Jedi puisse être une planète pleine de marais comme dans Le Chien des Baskerville de Conan Doyle.

- Tout le monde visualise tout de suite Yoda sous les traits de la marionnette de Frank Oz mais avant d'en arriver à ça, tout (ou presque) a été envisagé pour donner vie à la créature. Ainsi, l'une des pistes à l'étude fut de faire jouer un petit singe avec des postiches. En plus de ne pas être convaincant (voir ci-bas) ce procédé avait pour fâcheuse tendance d'irriter le singe gêné par ce déguisement en latex.
"Je me vengerai" promettait ainsi le petit singe à voix basse...

- Le 24 janvier 1980, une cigarette mal éteinte ou un court-circuit sur le plateau 3 d'Elstree où devait se tourner une partie de L'Empire contre-attaque, provoque un incendie qui ravage tout. Kubrick, déjà enclin à allonger ses tournages et qui avait construit sur ce plateau, le hall de son hôtel Overlook pour son adaptation de Shining, va fiche en l'air le planning de Lucas. Le temps étant de l'argent, la prod. de Star Wars dût trouver un autre lieu de tournage en urgence.
Mouhahaha !


- Vous vous souvenez de Mardji ? Mais si, l'éléphante qui avait joué un bantha dans Star Wars ?!
Bon, hé bien c'est elle qui a servi de modèle de locomotion pour les quadripodes de l'empire. Si si, pour 3467,54 $ de cachet !

- Pour la scène du vers géant qui vit sur un astéroïde, les petits plaisantins d'ILM ont donné libre cours à leur côté facétieux. Ralston dira :
"Nous devions filmer tous ces astéroïdes qui volaient dans tous les sens, alors, juste pour rigoler, on est allé acheter un tas de patates au magasin du coin. On les a plantées sur des baguettes et on a commencé à filmer des patates, sans rien dire à personne. Personne ne l'a jamais su mais si vous savez où regarder, c'est à mourir de rire. Elles ressemblent pas mal à des rochers ; elles sont juste moins rugueuses et passent le long du cockpit."

Apparemment, il y a aussi une chaussure !

- "J'ai cette théorie selon laquelle les écrans bleus envoient des rayons qui pénètrent le cerveau et vous rendent fous. Harrison a vraiment pété les plombs une fois. Il a pris une scie et a commencé à découper le panneau de commande de son vaisseau qui paraissait être en métal mais qui était en bois..."
Mark Hamill


- Carrie Fisher n'ayant pas "une vie personnelle très disciplinée" provoque quelques retards de tournage. Pourtant, elle n'est pas la seule à passer des nuits folles sous substance. Elle raconte : "Eric Idle rentrait de Tunisie où les Monty Pythons venaient de tourner La Vie de Brian. Et il a ramené ce qu'il appelait je crois un "nettoyant de table tunisien" qui était une boisson. Bon, Harrison est arrivé, les Rolling Stones sont arrivés et je pense qu'on est resté debout presque toute la nuit..."
Mais non, pas Rolling Stone le magazine, l'autre là, celui qui paint it black !

- Carrie Fisher, toujours, à propos de Billy Dee "Lando" Williams qui lui faisait des blagues pendant le tournage : "Il me disait des cochonneries. Et je lui renvoyais la pareille. il me disait des choses inracontables en me baisant la main". Quant à Harrison Ford, il "n'aime pas du tout embrasser à l'écran et juste avant, il m'a dit qu'une fois il avait mis des huitres dans sa bouche pour les passer à sa partenaire.". Glamour...
Tout est dit.

à Suivre... 


vendredi 5 février 2016

Par ici la bonne soupe # Spéciale Les Jours Sucrés



Voici la miniature de la couverture des Jours Sucrés, menant vers la pré-commande sur une plate-forme de vente bien connue (on touche des sous quand c'est acheté par ce lien mais les librairies de quartier c'est mieux hein...) :

Donc Bref, Les Jours Sucrés sur un scénario de ma pomme et des dessins de l'incroyable Anne Montel, propose quelques recettes dont évidemment, une incontournable. La voici !




N'oubliez pas, sortie le 19 février!

dimanche 10 janvier 2016

Par ici la bonne soupe #31 - Invitée du dimanche : Lou Bonelli - Le velouté de cèpes

Lou Bonelli est une talentueuse touche à tout issue de l'animation qui fabrique des poupées et dessine des bds avec son amoureux (à suivre chez Sarbacane). A nous trois on avait même pondu une bd un peu barrée qui n'a malheureusement jamais trouvé d'éditeur.
Vous pouvez retrouver ses créations sur son blog par ici ou aller visiter son site et vous feriez bien de le faire, car vue sa gentillesse, il ne faut pas avoir peur du Lou.

La recette qu'elle a accepté d'illustrer est un velouté de cèpes, simple dans sa préparation mais qui donne tout de suite un petit air de fête, servie dans une verrine en entrée par exemple.

Ingrédients
- 600 grammes de cèpes
- Un oignon (ou deux gousses d'ail, c'est très bon aussi)
- Une pincée de muscade
- Un peu de farine de blé
- Huile d'olive
- Un cube de bouillon de poule
- Sel, poivre
- Du jambon épais d'Auvergne
- 1 litre d'eau

1) Faire revenir les cèpes (moi j'ai utilisé des champignons en bocal) dans un peu d'huile d'olive avec les oignons coupés finement de manière à les faire dorer. Saupoudrer d'un peu de farine. 
2) Pendant ce temps, faites votre bouillon dans la cocotte -> eau + cube (je n'avais plus de restes congelés de mon superbe bouillon de chapon).
3) Verser une petite partie du bouillon dans les cèpes-oignons pour déglacer et ensuite verser le tout dans la cocotte. 12 minutes de cuisson à feu doux.
4) Découper le jambon (demandé très épais à votre boucher) en dés et faites revenir dans la poêle. Quand ils sont dorés, réserver.
5) Mixer les champignons (longtemps). Saler, poivrer en convenance et ajouter un peu de noix de muscade. 
6) Servir dans un bol (vous pouvez ajouter un peu de crème si vous le souhaitez) et disposer quelques dés de jambon sur le dessus.
Bonne dégustation !


Le + :
- Soupe très goûteuse

Le - :
- Veillez à mixer longtemps pour un beau velouté (moi j'ai merdé).



mardi 5 janvier 2016

Star Wars #1


Ici dans une galaxie très proche depuis très très peu de temps (à l'échelle des temps géologiques) nous sommes fans de Star Wars.
Le mot semble approprié dans la mesure où j'ai grandi avec la première trilogie, que je ne peux pas voir un néon sans imaginer que c'est une épée laser et que j'ai passé des heures à tendre la main pour essayer d'attirer une bouteille d'eau à distance... Vous voyez le genre ?
Bref si vous ajoutez à ça le fait que j'apprécie énormément la lecture de biographie et le visionnage des bonus dvds qui permettent d'en savoir plus, vous comprendrez l'intérêt que je peux porter envers le Making of de Star Wars de J-W Rinzler traduit par Diane Lecerf chez Akiléos.


Lecture passionnante s'il en est (à dire vrai, je ne pense pas qu'il existe ouvrage plus exhaustif), j'ai décidé de vous lister quelques information sur la genèse de Star Wars que je n'ai jamais lues ailleurs et que j'ai jugé particulièrement insolites.
Bonne lecture !

- Georges Lucas alors qu'il rédige la deuxième ébauche de son script et trouve enfin le nom (et l'inspiration donc) de ses méchants déclare : "Les chevaliers Siths ressemblent à Linda Blair dans l'Exorciste (1973)".
Inspiration étonnante au premier abord et qui devient évidente quand on compare. 



- Mars 1975, Lucas effectue un changement significatif sur la seconde version du scénario en faisant de Luke une fille : "Le traitement original parlait d'une princesse et d'un vieil homme (...) Et puis j'ai enlevé la princesse un moment, et du coup, il n'y avait quasiment aucune fille dans la seconde version. Ça me gênait vraiment. Je ne voulais pas faire un film sans aucune femme. Alors je me suis débattu avec ça, et à un moment donné, Luke est devenu une fille. J'ai juste changé le personnage principal pour en faire une fille."

Recherches de Ralph McQuarrie. Luke est devenue Lukette.

Du coup, pas compliqué de comprendre d'où vient Rey, la protagoniste de l'épisode 7. Quand on voit le dessin ci-bas, toujours de McQuarrie, avec ce "long fusil auquel Georges avait pensé" (dixit l'artiste), l'inspiration saute encore davantage aux yeux. Rey = version féminine de Luke du second script.

Découverte de Mos Eisley par "Luke" et les droïdes.

- Richard Edlund, un des premiers techniciens engagé par la production de Star Wars et chargé de lancer le "département caméra" avait jusqu'alors principalement travaillé pour la télévision. Outre son travail technique sur Au delà du réel, Star Trek et La Quatrième dimension il avait aussi fait l'acteur dans un rôle un petit peu particulier... En effet, il avait joué "La Chose" dans La Famille Addams. C'est ce qu'on appelle tenir un rôle qui exige du doigté...


- Dans la troisième version du script de Georges Lucas (août 1975), Ben Kenobi (qui ne s'appelait pas encore Obi-Wan) est bien bien différent de celui que l'on connait.
Ancien "commandant des Légions Blanches", il est à moitié mécanique et "la force n'est plus guère présente en lui"... De ce fait et aussi à cause de son grand âge, il hésite même à partir à l'aventure avec Luke. Quand on sait que c'est la situation exactement inverse qui se produit dans la version finale, ça prête à sourire...
Ben utilise également la force pour étrangler ses adversaires : "Ben lève les mains et tous les bureaucrates, instructeur compris, commencent à tousser et à se tenir la gorge. Ils sont incapables de respirer et finissent par s'évanouir et tomber par terre".
Bref, je ne sais pas vous mais moi ce Ben à moitié robotisé me rappelle drôlement quelqu'un...

Non mais je t'étrangle mais j'suis gentil en fait.

- Fin août 1975, Lucas fait passer des castings à de jeunes inconnus pour les rôles principaux. Brian de Palma a besoin de jeunes lui aussi, si bien qu'il décide d'être présent lors des essais pour Star Wars afin d'embaucher des acteurs pour Carrie. Parmi les acteurs reçus : John Travolta et Sissy Spacek (retenus pour Carrie), Nick Nolte, Tommy Lee Jones (oui oui, il a été jeune un jour lui aussi)...

Seigneure noire des Siths trop souvent oubliée : Carrie !

- Trop de castings (des milliers d'acteurs ou aspirants), la fatigue, la drogue ? Nul ne sait... toujours est-il que Lucas a sérieusement envisagé tout à coup en pleine pré-production de n'engager que des afro-américains ou de tourner entièrement en japonais. Pourquoi pas ? 

-  Anti-prophétique, Lucas en proie à des difficultés budgétaires liées à la mauvaise volonté de la Fox, déclare : "Je ne pensais vraiment pas qu'on allait gagner de l'argent avec Star Wars". Pour payer tout le personnel engagé dans le processus de production, George ira de ses propres économies engendrées grâce au succès d'American Graffiti et versera 473 368 $ pour l'année fiscale 1975-1976. 
Pour un type convaincu de l'échec commercial de son film, on peut tout de même parler de vertu jusqu'au-boutiste. 

- Novembre 1975, une actrice est auditionnée pour le rôle de Léia :

 Jodie Foster

Et un acteur pour le rôle de Han Solo :

 Christopher Walken

Naturellement, ils n'eurent pas le rôle ou alors c'est que vous confondez Star Wars avec Taxi Driver ou Voyage au bout de l'enfer...

- Durant tout le processus de sa création, avant de s'appeler le Millenium Falcon, le vaisseau pirate avait pour nom de code : le "Porkburger" soit littéralement le burger au porc. 
 Georges Lucas : "Le Hamburger volant était mon design préféré". 




- Janvier 76, John Mollo travaille sur les costumes des acteurs et comme le design de Vador a déjà été grandement défini par Lucas et McQuarrie, il cherche des accessoires pour se rapprocher des dessins : "Pour Dark Vador, on a utilisé une combinaison de moto, un casque nazi, un masque à gaz et un manteau de moine qu'on avait trouvé dans le département Moyen-Âge."
Si je résume, Vador = pilote, nazi, respirateur et moine... C'est assez juste. 


- A la même époque, Stuart Freeborn fabrique le costume de Chewbacca avec des poils de yaks et Ben Burtt trouve la voix du wookie en mixant les cris de Pétulia, une femelle morse, et Pooh, un jeune ours.

- Le budget pour les acteurs fut décidé comme suit :
- Mark Hammill -> 1000 $ par semaine
- Carrie Fisher -> 850 $ par semaine
- Harrison Ford -> 750 $ par semaine
Pour comparer, il faut savoir qu'Alec Obi-wan Guinness -> 15 000 $ par semaine et 2% des profits nets du film (jackpot) mais plus surprenant, le grand Moff Tarkin, joué par Peter Cushing -> 2000 $ par jour. 
En résumé, je dirais que les p'tits jeunes furent les dindons de la force et que le Grand Moff, avait de quoi être un peu Tarkin... 

- En plein tournage sur la frontière entre la Tunisie et l'Algérie, tandis que des camion tunisiens étaient utilisés dans la production, "le gouvernement algérien a fait officiellement part de ses préoccupations, sur ce qu'il percevait comme une mobilisation militaire massive près de sa frontière". 
Georges Lucas à ce propos : "Ils sont venus et ont inspecté le char des sables pour vérifier que ce n'était pas une arme secrète."

- Lors du dernier jour de tournage en Tunisie, un évènement insolite se produisit impliquant R2-D2. Il faut savoir qu'à la même époque, un téléfilm de 12 heures de Zeffirelli racontant la vie de Jésus était tourné au même endroit. Lors d'une scène : "R2-D2 devait aller par télécommande vers la caméra et disparaître derrière une dune de sable. Mais le système de commande n'a pas réussi à arrêter le robot et il est parti sur le plateau de Jésus de Nazareth !"
Quand on sait que des décennies plus tard, Lucas fera d'Annakin le produit de l'immaculée conception, on se dit que R2 était prémonitoire... 

-  Georges Lucas appelait le décor de l’Étoile Noire : "le Légo". En effet, le décor de base était constitué de seulement 6 ensembles qui pouvaient être assemblés de façon infinie. 
Qui aurait cru en 1976, que les jouets qui donnèrent leur nom à ce fameux décor s'empareraient bien plus tard de la franchise avec le succès que l'on connaît ? 
  - Avoir peur de David Prowse dans la peau de Dark Vador était compliqué pour Carrie Fisher. Elle l'explique : "Mais il était difficile d'avoir peur de Dark Vador. On l'appelait "Dark Fermier" parce que David Prowse avait un accent gallois marqué, et il ne parvenait pas à retenir ses répliques. J'imagine que j'aurais pu avoir peur de ça..."
Oui oui, c'était lui le "Dark fermier" sous l'habit noir. Un fermier culturiste.

 - Carrie Fisher appréciant le flegme apparent des anglais lors du tournage londonien : "C'était ce que j'aimais le plus, j'allais acheter des cigarettes et des magazines avec mon costume et tout, et... rien. Ils me les vendaient sans faire de commentaires." 
 "On allait déjeuner dans ce restaurant chinois, je portais mes "macarons", et Peter Mayhew mesurait 2m.18 mais ils nous servaient comme des clients ordinaires..."

- Pendant la post-production, les problèmes chez ILM étaient légions. Pourtant, l'ambiance était à nulle autre pareille, assez difficile à définir... jugez plutôt (pas le chien hein) :
"Comme l'établissement ne disposait pas de l'air conditionné et que la température aux deux étages dépassait souvent 37 degrés sous les éclairages brûlants, un bain froid de fortune fut construit à l'extérieur. Rempli d'employés surchauffés aux cheveux longs, ILM était regardé avec horreur par les cadres en visite. Un autre moyen de rafraîchissement fut apporté par Joe Johnston, qui acheta une goulotte d'évacuation d'avion à un fabricant de l'autre côté de la rue et la transforma en toboggan aquatique. Pour se détendre, l'atelier de modélisme était utilisé pour danser, et des soirées cinéma étaient programmées avec des pizzas (avec parfois un film porno)."
"Tain... vous déconnez les mecs... "

- Lors de prises additionnelles en 1977, peu avant la sortie prévue du film, Georges Lucas fit la rencontre d'une actrice pas comme les autres... 
"On est tous tombés amoureux de Mardji... C'était la première fois qu'elle sortait dans le monde réel. Ils l'ont fait descendre dans un ruisseau de la Vallée de la mort et elle s'est mise à jouer dans l'eau." 
Mardji l'éléphante, dans le rôle d'un bantha

- Lors de l'une des premières projections privées d'un film non finalisé, les réactions des amis de Lucas furent pour le moins contrastées. 
Steven Spielberg : "C'est le meilleur film qui ait jamais été réalisé et il va rapporter cent millions de dollars !"
Brian de Palma : "C'est quoi cette connerie de force ?! Et où est passé le sang quand les gens se font tirer dessus ?". 
De gauche à droite : Spielberg, Scorcese, De Palma (qui écrira lui même le texte déroulant introductif de Star Wars), Lucas, Coppola.

- Star Wars et Psychose.
Trois notes de musique sombres et inquiétantes lorsque des personnages sortent de la trappe du faucon, sont reprises telles quelles du film Psychose et avaient déjà réutilisées dans Taxi Driver


-  Le mercredi 25 mai 1977, Star Wars sort enfin sur les écrans. Lucas qui continue à travailler sur le film (oui oui, même le jour de la sortie !) fait une pause et mange un hamburger avec sa femme en face du cinéma Grauman's chinese à Hollywood. Il y a des limousines et une foule immense mais le réalisateur ne comprend pas immédiatement que c'est son film qui provoque cet engouement. 
Il apprendra plus tard que les grosses voitures garées devant le ciné appartenaient à Hugh Hefner, le propriétaire de Playboy Magazine, et que ce dernier enchaina deux séances d'affilée tellement il avait adoré le film. 

- Dans les nombreux propos imbéciles qu'il m'a été donné de lire à la sortie de l'épisode 7, il y en a un que j'ai trouvé particulièrement piqué des hannetons : Star Wars, Le Réveil de la force serait raciste ! Pourquoi cela ? Parce que Finn joué par John Boyega, un acteur afro-américain ne serait pour certains qu'un comic-relief, faisant fi de son courage, son dynamisme, sa capacité à aimer mais surtout à s'indigner, se rebeller, bref à avoir une conscience politique... Or, on découvre dans ce Making of de Star Wars que la critique ne date pas d'hier. Elle date de 1977 pour être précis :
"Star Wars a été accusé de racisme, car son immense popularité en a fait une cible de choix. Et le film ne présentait aucun acteur d'origine afro-américaine, à l'exception du méchant vêtu de "noir" Dark Vador, qui avait été doublé par un acteur noir célèbre, ce qui pouvait valider la polémique ou la rendre complètement paradoxale." 
Ouais... Quand on sait que sous les costumes des jawas se cachaient des petits enfants tunisiens de 8-9 ans et que comme chacun sait, les jawas sont des sacripants voleurs, on a désormais la preuve irréfutable que Georges Lucas est raciste. Non ?
R2 est joué par un nain et il se fait maltraiter. Lucas est nanophobe !


Voilà pour aujourd'hui. La lecture de ce livre a été une expérience formidable. L'impression d'être une petite souris dans les coulisses de la création d'un grand film auquel peu de gens croyaient. 
Je ne saurai que trop vous conseiller de vous le procurer car la liste des anecdotes relevées est infinitésimale par rapport aux infos contenues quand on le parcourt dans son intégralité. 
Je termine avec les mots de Georges Lucas face au succès de son film :
"J'adorerais qu'un jour on puisse coloniser Mars... et que le chef des premiers colons dise : j'ai fait tout ça parce que j'espérais trouver un wookie là-haut." 

Prochain rendez-vous Star Wars pour le Making of de L'Empire contre-attaque !
En attendant, n'oubliez pas de vous procurer...